Les experts en santé s’accordent à dire que la consommation excessive de viandes rouges et, plus particulièrement, de viandes transformées, est un facteur de risque important pour le développement du cancer colorectal. Aux États-Unis, les recommandations pour le dépistage de ce type de cancer ont été modifiées, passant de 50 à 45 ans, une décision prise face à la recrudescence des cas de cancers précoces. Le Dr Pashtoon Kasi, directeur médical de l’oncologie gastro-intestinale à City of Hope, explique que plusieurs facteurs contribuent à cette tendance, notamment des habitudes de vie comme la sédentarité, l’alcool, le tabagisme et bien sûr, l’alimentation.
Sommaire :
Viande rouge et aliments transformés : un risque accru
Un régime riche en viande rouge, en graisses animales, et en charcuterie est particulièrement incriminé dans l’augmentation du risque de cancer colorectal, d’après les recommandations de l’Assurance Maladie. Une alimentation pauvre en fibres, accompagnée d’une consommation excessive d’alcool et d’un mode de vie sédentaire, augmente également ce risque. Mais ce sont surtout les viandes transformées, comme celles fumées ou salées, qui sont particulièrement dangereuses.
Les viandes fumées, par exemple, génèrent des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) lorsque la graisse s’égoutte sur des surfaces chaudes. Ces composés sont ensuite inhalés par la viande. De plus, le processus de salaison au nitrite ou nitrate de sodium transforme ces substances en composés N-nitroso, reconnus comme des cancérogènes puissants. Selon Najeeb Al Hallak, oncologue au Karmanos Cancer Institute, ces transformations chimiques sont à l’origine des risques accrus pour la santé.
Les viandes salées et leur impact sur la santé
Les viandes transformées par salaison, comme le jambon ou le bacon, sont également pointées du doigt pour leur teneur élevée en sel. Ce dernier peut endommager la muqueuse du tube digestif et accélérer le renouvellement cellulaire, ce qui peut favoriser le développement de cellules cancéreuses. En effet, l’OMS classe ces viandes dans la catégorie des cancérogènes avérés pour l’homme (groupe 1).
D’après les données du Global Burden of Disease Project, environ 34 000 décès dus au cancer dans le monde chaque année seraient attribuables à une alimentation trop riche en viandes transformées. Même si une étude mentionne qu’une consommation quotidienne de 50g de viande transformée augmenterait le risque de cancer colorectal de 18%, l’OMS précise que les données actuelles ne permettent pas de définir un seuil « sûr » de consommation.
Un message pour prévenir et agir
Il est important de comprendre que la consommation excessive de produits transformés et de viandes rouges n’est pas sans conséquence. En adoptant une alimentation plus riche en fruits, légumes et fibres, et en réduisant les viandes transformées, il est possible de réduire considérablement les risques liés à cette catégorie de cancer. La prévention reste un des leviers les plus puissants pour protéger sa santé à long terme, et il est primordial d’être conscient de l’impact de nos choix alimentaires.
Julie est rédactrice passionnée par les sujets féminins. Elle explore avec sensibilité et enthousiasme des thématiques liées au bien-être, à la mode, à la vie quotidienne et aux inspirations au féminin, pour accompagner les lectrices dans toutes les facettes de leur vie.