reflexionsIl ne faut jamais laisser ses hormones choisir le programme télé

Il ne faut jamais laisser ses hormones choisir le programme télé

Dolph Lundgren est mon idéal masculin absolu (même si je peux être séduite par d’autres types de physiques). Il était évident que mon programme télé de la soirée d’hier allait lui être dédié : « Icarus, de et avec Dolph Lundgren » !! Le bonheur intégral pensais-je, même si le pitch laissait présager du pire :

 Après la chute de l’Union Soviétique, Icarus, un agent à la solde du KGB, a décidé de refaire sa vie aux Etats-Unis sous une nouvelle identité. Aujourd’hui Edward Genn est un homme d’affaires, marié et père de famille, ne travaillant plus que ponctuellement comme tueur à gages. Mais de dangereux ennemis ressurgissent du passé et s’en prennent à ce qu’il a de plus cher : sa femme et sa fille. Icarus va devoir ressortir les armes pour les protéger…
Déjà, tu te dis que le mec est lucide : nul doute qu’il ressemble plus à un espion russe qu’à un transfuge nord-coréen.

J’ai donc laissé mes hormones en folie éclipser les signaux d’alerte-au-navet envoyés par mon cerveau. Et il ne faut jamais laisser ses hormones choisir le programme télé, non, jamais !!

Début :

Dolph/Edward (aussi appelé Eddy) est au lit avec une blonde pulpeuse qui tente de le convaincre d’acheter une nouvelle voiture… N’importe quoi… Bonjour le cliché…

Mais tu te dis que si le mec ne profite pas d’être à la réalisation pour se choisir une bombasse en guise de maîtresse, c’est qui est con, ou gay… Tu as bien lu : « maîtresse ». Parce que tu vois, notre héro s’est fait jeter par Madame son épouse. Il est donc séparé d’elle et de la fillette qu’ils ont eu ensemble… Dimension tragédico-émotionnelle du film…

Sache que dans dans une précédente oeuvre cinématographique (Black Jack, mis en scène par John Woo – film que j’aime pour de vrai), Dolph devait déjà protéger une fillette. Cela évite aux conjointes d’amateurs de film d’action de se plaindre : elles aussi peuvent être captivées par la projection grâce à ce nouveau subterfuge émotico-tragédien (formule évitant la répétition).

Milieu :

Bon, je n’ai pas tout bien suivi parce que j’avais rallumé l’ordi-mini. C’est que je me faisais chier comme un rat mort tu vois…

En gros, il est allé tuer tout plein de gens à Hong-Kong – C’est son travail je te rappelle. Il a laissé le type que les Chinois torturaient en vie… Puis il est revenu aux Etats-Unis-d’Amérique et a demandé ses sous. Puis on l’a payé en retard. Alors il trouve ça trop bizarre. Et comme il (lui en tant que réalisateur) a peur qu’on ne se soit pas bien imprégnés de ce qui est en train de se jouer, il nous gratifie d’une voix-off nous rappelant les inquiétudes du héro : « oh la la, c’est pas normal du tout, j’ai pas eu mes sous tout de suite et ils me posent tout pleins de question, mais que se passe-t-il… » (en gros j’ai dis…).

L’action pure et dure :

Y’a d’autres méchants qui essaient de le tuer dis-donc !! En plus, c’est pas de chance, il a justement sa fille pour le week-end. Heureusement que la pouffe blonde a eu l’idée de la ramener dans son ancienne maison, avec Nounou (c’est que la moufflette réclamait l’ancienne maison de son pôpa et que la pouffe blonde, ça l’arrangeait drôlement de ne pas avoir à se tartiner cette gamine pleurnicheuse), sinon, bien elle serait morte (la moufflette – la pouffe blonde qui a eu la très mauvaise idée de rester dans son appartement, ils l’ont eue !!).

Donc, je récapitule : Barbie Blondasse est morte – Dolph/Eddy il est tout triste. Et revoilà son ex-femme !! Elle est très très inquiète tu comprends, sa fille serait en lieu sûr mais elle ne sait pas encore où… Pour se calmer les nerfs, elle fornique avec Dolph/Eddie, dont elle est toujours amoureuse…

Pendant ce temps là, la ménagère de moins de cinquante ans mariée à un mec qui a des goûts cinématographiques de chiotte est toujours devant l’écran, inquiète pour la petite fille. Begonia, elle, est toujours là aussi, pour les raisons invoquées en début de billet…

La presque fin :

Dolph/Eddy et son premier amour partent retrouver la gosse, déposée entre deux tirs d’arme automatique chez une « amie de confiance », trempant elle aussi dans des trucs douteux. Autant te dire que les retrouvailles sont émouvantes (mais il faut vraiment être très très sensible).

Ô effroi, ô trahison : l’amie n’est pas une vraie amie ! Elle aussi essaie de tuer Dolph/Eddy !! Et qui vient sauver tout ce petit monde ? Des agents de la C.I.A. dis-donc !!

Ah ouais ? Il va donc passer du K.G.B. à la mafia russe puis à la C.I.A. ? Mais non voyons, suis un peu !… En vrai, les ricains veulent qu’il tue une dernière fois, un autre ex-agent du K.G.B. qui était un ancien ami à qui il a sauvé la vie sauf que…

Alambic :

L’ancien ami russe en fait s’est senti trahi tu vois parce que Dolph/Eddy, bien il n’a pas voulu rejoindre son clan quand lui aussi est venu en Amérique. Alors c’est lui qui a tout fait pour tuer mon fantasme absolu !!

Mais Dolph/Eddy, il sait très très bien se servir d’un flingue, ça fait une heure et des poussières qu’il nous montre son talent. Donc il finit par tuer l’autre là… (bien fait !!!).

Et qui débarque après ? Le mec qu’il a laissé en vie à Hong Kong et qui ressort la même chose que Dolph/Eddie lui avait dite après le bain de sang : « c’est votre jour de chance aujourd’hui »… Bien foutu non ?

Fin :

Alors là c’est trop trop touchant tu vois. Parce que Dolph/Eddy, il est à nouveau dans une belle maison avec son ex-femme qui est redevenue sa femme qui est totalement enceinte !!

Mais là, ils (lui et madame gros-ventre), aperçoivent juste devant leur jolie maison une voiture noire suspecte qui semble les espionner…

Alors ils vont s’en aller et laisser ainsi ouverte la possibilité d’un Icarus II, au cas où :

Les amateurs du genre en redemanderaient (qui sont-ce ?)
Begonia aurait envie de re-regarder une grosse daube, tout en bavant lamentablement devant son écran à chaque gros plan de son Dolph préféré

Je suis pathétique, mais j’assume 🙂

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