Les personnes intéressées par l’achat de bijoux s’interrogent souvent sur la véritable différence entre l’or 375, aussi appelé or 9 carats, et le plaqué or. Ces deux appellations, proches dans l’imaginaire collectif, renvoient pourtant à des procédés de fabrication et à des valeurs très différentes. Derrière leur éclat apparent se jouent des questions de durabilité, de qualité et de valeur marchande. Pour saisir ces nuances, il faut examiner leur composition, leur mode de fabrication et les moyens de les identifier avec précision. Alors, quelle différence entre plaqué or et or 375 ?
Sommaire :
Composition et spécificités du plaqué or et de l’or 375
Comment différencier un bijou en or d’un bijou plaqué ?
L’identification d’un bijou passe d’abord par les poinçons.
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Pour l’or massif, on retrouve la tête d’aigle (18 carats), la coquille Saint-Jacques (14 carats) ou le trèfle (9 carats). La mention « ET » apparaît lorsque l’alliage contient moins de 375 millièmes d’or.
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Pour le plaqué or, plusieurs marquages sont utilisés : un poinçon carré, les inscriptions « Oria », « Fox », « Muraty » ou la mention « métal doré ». Le vermeil, soit l’argent recouvert d’or, est quant à lui identifié par la lettre « V » inscrite dans un losange.
La présence d’un poinçon de maître, de forme losangée, est un indice fort : il certifie que le bijou provient d’une maison de joaillerie reconnue et exclut la possibilité du plaqué.
L’observation directe fournit aussi des indications précieuses. Des zones dédorées sur les parties en contact révèlent un plaquage.
L’usage d’un aimant peut également orienter le diagnostic : l’or et ses alliages ne sont pas magnétiques, alors qu’un bijou attiré par l’aimant contient sans doute de l’acier.
D’autres méthodes plus techniques existent :
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Le test de densité, qui confronte la masse volumique du bijou à celle de l’or
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L’épreuve de conductivité thermique, l’or étant un conducteur très efficace
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Le test à l’acide nitrique, qui dissout les métaux communs mais laisse l’or intact
Ces examens demandent néanmoins des instruments spécifiques et une interprétation avertie. Ils sont rarement accessibles au grand public, ce qui renforce l’intérêt de se tourner vers un spécialiste.
L’apport de l’expertise joaillière
L’analyse par un bijoutier reste la voie la plus sûre pour distinguer le plaqué or d’un alliage d’or véritable. Outre la lecture des poinçons, les professionnels disposent d’appareils de mesure adaptés et d’une connaissance approfondie des différents alliages.
Leur expertise permet non seulement de certifier la teneur en or, mais aussi d’évaluer la valeur d’un bijou selon son état, son époque et sa provenance.
Dans le cas de l’or 9 carats, l’expert peut également déterminer si la pièce présente un intérêt patrimonial ou s’il s’agit d’un bijou de série sans grande valeur de revente.
Ainsi, le plaqué or conserve un rôle décoratif et accessible, tandis que l’or 375 offre une valeur réelle en métal précieux, même si son éclat est moins intense que celui des alliages plus nobles. Ces deux choix s’adressent donc à des attentes distinctes : l’un comme parure abordable et éphémère, l’autre comme investissement modeste mais authentique dans un métal durable.

