reflexionsLes digitalmums de moins en moins représentées dans l’informatique!

Les digitalmums de moins en moins représentées dans l’informatique!

D’après le troisième baromètre LinkedIn pour « Le Monde Campus », à partir des données de 15 millions d’utilisateurs français, nombreux sont les métiers prometteurs dans le domaine du High-Tech. Malheureusement, le constat est que les profils féminins sont de plus en plus minoritaires dans le domaine. Qu’est ce que vous faites les filles?!??

Diminution du rôle des femmes avec le temps

Il est vrai que nombreux sont les domaines dans lesquels les femmes ont été pionnières. On peut notamment citer Ada Lovelace ou Hedy Lamarr qui a été à l’origine d’un système de cryptage. Et il faut le souligner, ce dernier est encore utilisé aujourd’hui par la défense. Mais force est de constater, comme cela a été le cas avec l’industrie du cinéma, la diminution du rôle des femmes après une certaine montée en puissance dudit secteur. On note donc de moins en moins la présence de digita-lmums dans des tous ses nouveaux métiers liés aux technologies, pourtant lorsqu’on regarde ici par exemple, on voit que les offres ne manquent pas.

En effet et d’après Isabelle Collet, maîtresse d’enseignement et de recherches en sciences de l’éducation à l’université de Genève, le rôle des femmes dans l’informatique a connu une réduction de moitié au cours de ces 20 dernières années.
Pour résumer la situation, la chercheuse estime qu’en 2010 les filières de sciences et technologies de l’information et de la communication ont eu à diplômer seulement 11% de femmes. Des chiffres un peu alarmants si on considère qu’au cours des années 1983, l’informatique était le deuxième secteur comportant le plus de femmes diplômées. Pourtant avec des évolutions comme le RGPD, le boulot ne manque pas en ce moment!

Des mesures orientées « égalité femmes-hommes »

Selon le directeur de l’Ecole pour l’informatique et les techniques avancées (Epita), Joël Courtois, le constat est rude et désespérant. En effet, nombreuses sont les écoles qui comme la sienne ont pris des mesures pour lutter contre cette tendance qu’on observe dans le monde du numérique. Et ceci passe l’organisation de journées portes ouvertes, de salons, de campagnes de communication et de sensibilisation ciblée… en résumé une stratégie « égalité femmes-hommes ». C’est aussi le cas de l’école d’ingénieurs INSA Lyon qui promeut l’ouverture sociale. Ici, il est question de recherches expérimentales sur les représentations stéréotypées des étudiants. Les recherches avaient également pour cibles les enseignants qui s’adressent de façon différenciée aux filles et aux garçons.

Mais malgré ces stratégies, une certaine orientation « genrée » s’observe à partir de la troisième année d’études, au moment d’effectuer le choix de la spécialité d’ingénierie. Les chiffres au cours de l’année 2017-2018, par exemple, font état de ce que seulement 18% de filles ont décidé de continuer en informatique contre 68% de filles qui ont plutôt décidé de se spécialiser dans les biosciences. Les causes de ce désamour ? On pourrait déjà commencer par mettre en exergue la construction des clichés en famille ou à l’école, et ce dès le bas âge. C’est ce qu’a d’ailleurs confirmé une étude de Françoise Vouillot, autrice de « Les métiers ont-ils un sexe ? », qui a montré que les garçons sont beaucoup plus encouragés à poursuivre dans la science et les techniques.

Ingésup et ses actions pour attirer de plus en plus de femmes

Comme nous vous le soulignons un peu plus haut, nombreuses sont les écoles et structures qui militent pour une meilleure implication des femmes dans l’industrie de l’informatique. A ce propos, nous avons également l’Ingésup qui est un établissement privé d’enseignement supérieur consacré à la formation dans le domaine de l’informatique et des nouvelles technologies. A cet effet, l’école travaille sur la mixité comme un des leviers de la performance d’une entreprise. D’ailleurs nombreuses sont les études qui ont eu à mettre en avant le fait que les entreprises les plus performantes sont celles qui disposent d’un effectif élevé de femmes. Et ce particulièrement à des postes stratégiques comme ceux de management.

Puisqu’il faut le souligner les femmes sont en mesure d’utiliser leurs différences dans le but de se faire valoir auprès de leurs employeurs et avec leurs collaborateurs. D’où tout l’intérêt de mener des actions pour enrayer cette tendance de désamour des filles pour l’informatique et de susciter des vocations.

Quatre femmes qui ont marqué l’informatique

Même si aujourd’hui, l’image que nous nous faisons du programmeur est celui d’un jeune homme, il ne faut pas oublier qu’il fut une époque, les programmeurs étaient des femmes. Nous pouvons notamment citer :

  • Jean Bartik et les « ENIAC Girls » : au cours de la guerre du Pacifique, l’armée américaine avait eu l’idée d’un superordinateur qui sera le tout premier ordinateur électronique au monde. Intitulé ENIAC, ce dernier a été confié à six femmes pour ce qui est de la programmation du logiciel de l’ordinateur. Parmi celles-ci il y avait, Jean Bartik, diplômée en mathématiques, qui, comme les autres, a appris à programmer en partant de zéro. Et ceci sans langage ni outils de programmation.
  • Ada Lovelace : la fille de Lord Byron est connue comme une pionnière dans le domaine des sciences informatiques. Ne voulant pas sa fille devienne une poétesse romantique comme son père, la mère de Ada l’initie très tôt aux mathématiques ; ce qui lui permit d’exprimer sa créativité. Elle imagina ainsi une machine dont les possibilités devraient aller bien au-delà du calcul et qui serait en mesure de jongler avec les mots, le son et les images.
  • Hedy Lamarr ou la pionnière de la technologie Wi-Fi : après une courte carrière à Hollywood dans les années 1930, elle se lance dans l’innovation technologique pour vivre de sa passion. C’est ce qui va l’amener à mettre ses talents au service de la Navy pendant la Seconde guerre mondiale. Elle sera ainsi à l’origine, avec l’inventeur George Antheil, d’un système de communications radio novateur. C’est grâce à ce dernier que des années plus tard, les systèmes sans fil Bluetooth et Wi-Fi que nous connaissons aujourd’hui seront mis en place.
  • Grace Hopper : ayant travaillé sur l’UNIVAC, le premier ordinateur à visée commerciale produit aux Etats-Unis, elle a contribué à l’amélioration des méthodes avec lesquelles il était possible de donner des instructions à un ordinateur. Grace Hopper créa ainsi le langage FLOW-MATIC qui fut amélioré en 1959 et baptisé COBOL, le langage de programmation standard pour les militaires et entreprises américaines.

Comme vous le pouvez voir, les femmes ont eu à jouer un grand rôle dans la conception de l’ordinateur tel que nous le connaissons aujourd’hui.

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